Mon cancer du poumon et moi
Il est apparu dans ma vie comme un tourbillon inattendu, bouleversant tout sur son passage. C’est l’histoire de ma lutte contre cette maladie que je veux partager avec vous, car j’ai pris ma maladie comme un match de boxe avec un moral d’acier. Je vais me battre pour gagner ce combat qui est et sera le plus dur et le plus important de ma vie.
Par contre, ma femme fut très abattue, et elle le prit très mal. Je la comprends, mais elle a ajouté : « On va se battre ! Et cela va être notre combat à tous les deux. »
Oui, le but avant tout, c’est de tout faire ensemble pour gagner ! La vie est un combat et chacun de nous se retrouve un jour ou l’autre sur le ring de l’existence face à l’adversité et aux défis qui nous paraissent tellement insurmontables.
La boxe m’a enseigné bien plus que de me battre dans un ring, elle m’a enseigné la discipline, la persévérance et la détermination.
Notre entraineur, monsieur Lacasa, nous a appris à être non seulement des boxeurs sur le ring, mais d’être avant tout des combattants dans la vie. C’était plus qu’un entraîneur, c’était un père spirituel, un grand pédagogue qui changea positivement la vie de centaines de boxeurs au cours de plus de 50 années de service du noble art.
C’est pour cela que lorsque j’ai appris mon cancer du poumon, j’étais déjà prêt à me battre, comme lorsque je boxais aux Girondins de Bordeaux au cours des années 1960.
Alors voilà, ne baissez jamais les bras, croyez à la médecine, à la volonté de votre subconscient, à votre bonne étoile, à tout ce que vous voulez qui peut vous apportez un mental de vainqueur.
Alors, enfilez vos gants et préparez-vous à monter sur le ring de la vie et rappelez-vous que chaque combat est une opportunité pour vaincre et pour réussir. J’ai voulu ma guérison avec détermination et d’après les derniers examens mon cancer est vaincu, mes poumons sont redevenus quasiment normaux.
Je me suis lancé dans l’écriture d’un livre. Je n’ai pas l’habitude d’écrire des pages et des pages, mais j’espère que je le finirai avec le temps. C’est un autre défi ! Par contre, j’ai fait une chanson que j’ai intitulée « Les gants de l’espoir ». C’est plus court, plus percutant. Oui ! Comme un uppercut du gauche au foie !
Je vous souhaite une bonne écoute, et je vous le redis encore et encore et toujours : « Ne baissez jamais les bras… JAMAIS »
Les gants de l’espoir
Par Jean-Pierre Andron
Boxe, frappe, danse en avant,
Gauche, droite, tu serres les dents.
Boxe, frappe, danse en avant,
Gauche, droite, toujours droit devant.
Tu avais 15 ans, mais c’était encore hier,
Dans cette salle, un jeune boxeur, mais déjà très fier.
Des combats pleins d’ardeur, Marcel t’a inspiré,
Dans ton âme sa voix résonnait, lorsque tes poings tremblaient.
Le combat a commencé, l’adrénaline est ton moteur
Un pas en avant pour ne jamais avoir peur.
Uppercut gauche, uppercut droit, Marcel va te guider,
Le combat est bien conclu, ta victoire est méritée.
Boxe, frappe, danse en avant,
Gauche, droite, tu serres les dents.
Boxe, frappe, danse en avant,
Gauche, droite, toujours droit devant.
Tu te rappelles encore de ces combats passés,
Malgré toutes ces années et ta maladie terrassée.
La vie est un combat, un noble art à chérir,
Et tout cela t’a appris qu’il ne faut jamais fuir.
Respect à ton entraîneur et ses leçons sur la vie,
La moralité, le courage et l’amitié aussi.
Alors, bats-toi avec ton cœur et ta hargne de vainqueur,
Gagne, gagne champion, mais toujours avec honneur.
C’est ton couronnement, nous sommes tous fiers de toi,
Tu as gagné ton combat.
Boxe, frappe, danse en avant,
Gauche, droite, tu serres les dents.
Boxe, frappe, danse en avant,
Gauche, droite, toujours droit devant.
VIDEO
https://www.youtube.com/watch?v=hrIVuvSibxs
À mon fidèle ami Andron et frère de ring
Il y a bien longtemps, j’essayais de m’appliquer cette pensée de Nietzsche
« Ce qui ne me tue pas me rend plus fort ».
Au cours de l’année 2010, Clint Eastwood produisit le formidable film à la gloire de Mandela « INVICTUS » et j’ai connu cette autre pensée de ce grand homme qu’est Mandela :
|« Je ne perds jamais. Soit je gagne, sois j’apprends. »
Ces 2 pensées dirigent en grande partie ma vie et je fais en sorte de me les appliquer face aux coups durs qui arrivent au cours de la vie qui lorsqu’il faut faire face me ramènent au temps où j’étais boxeur avec Andron et d’autres sous la direction, l’affection et l’amour de notre cher entraîneur monsieur Lacasa.
Nelson Mandela BOXEUR !
En faisant quelques recherches, j’ai découvert que Mandela, s’il n’a pas fait de combats, était un grand amoureux et pratiquant du noble art.
Ceci explique cela et j’ai pensé que cette merveilleuse pensée : |« Je ne perds jamais. Soit je gagne, sois j’apprends » lui a été inspirée non seulement par son héroïque combat contre la ségrégation raciale, mais aussi par la pratique assidue de la boxe.
Voici un petit résumé qui le confirmerait :
« Mandela a commencé la boxe quand il était étudiant à l'université de Fort Hare. Il s'est mis à s'entraîner plus sérieusement pendant ses années d'études, de travail et de lutte à Johannesburg dans les années 1940 et 1950, bien qu'il ne soit pas allé jusqu'à combattre en compétition.
Et voici ce qu’il écrit au sujet de la boxe :
« La boxe est égalitaire. Sur le ring, le rang social, l'âge, la couleur de la peau, les biens... sont sans importance... Je n'ai livré aucun vrai combat depuis que je suis entré en politique. Mon intérêt principal résidait dans l'entraînement ; je trouvais que les exercices rigoureux étaient un excellent exutoire pour la tension et le stress. Après une séance d'entraînement ardue, je me sentais à la fois mentalement et physiquement plus léger. »
Cher Jean-Pierre,
Je voudrais te dire que toute ta vie sans connaître ces deux merveilleuses pensées tu les as appliquées au quotidien. Ce dernier combat contre le cancer et cette belle chanson est la grande et courageuse leçon de vie que tu as démontrée.
Je suis fier et heureux et chanceux d’avoir un ami et frère de ring comme toi. Que le Seigneur avec ta famille te bénisse en toutes choses…
Voici pour continuer et pour ceux et celles qui liront un petit film de ta vie…
La vie de Jean-Pierre Andron
(de 1958 – 2000)
Andron (à droite) et Rouet
Témoignage de monsieur Lacasa
En 1956, Jean-Pierre Andron vint à la salle. Il fut mon premier boxeur à part entière, bien qu’étant sous la coupe de monsieur Lacayerie. Il reste mon préféré entre tous. Comme boxeur et homme. Ce qui m’impressionna dans ce bonhomme de 53 kilos et grand pour son poids fut sa frappe et son punch.
Il me disait qu’il n’était pas gaucher. Je soutenais le contraire. Il insistait en disant que puisqu’il écrivait de la main droite, il ne pouvait être que droitier. Seulement, à l’époque, les instituteurs obligeaient les gauchers à écrire avec la main droite.
Je pratiquais la pelote basque avec mes boxeurs parce que c’est bon pour l’uppercut et pour les réflexes. Pour lui prouver qu’il était un vrai gaucher, je l’amenais au fronton du stade. Je lui envoyais les balles sur le côté droit. Au lieu de les prendre avec la main droite, il allait les chercher avec la gauche. Alors content de moi, je lui dis :
— Tu vois bien que tu es naturellement un gaucher puisque tu vas chercher la balle avec ta main gauche. Si tu étais droitier, tu prendrais les balles avec la droite !
N’empêche que je le gardais dans sa position de garde en droitier : c’est-à-dire le poing gauche en avant. Comme c’était celui qui faisait le plus mal, les adversaires, surpris de recevoir de tels coups de massue, devaient se dire :
— S’il fait mal du gauche ; alors ce doit être pire de la droite !
De toute manière, il frappait des deux mains. Je le faisais partir en direct du gauche puis en uppercut gauche et crochet gauche. Et vlan ! La droite avec remise de l’uppercut du gauche. Ouais ! Pour son poids, il frappait terriblement fort.
Il avait une voix très douce. Il était mince, blond, fin de visage. Pas du tout le type du boxeur, mais le gars de bonne famille. Discret, il ne s’extériorisait pas. Il ne se faisait pas copain tout de suite. Il lui fallait du temps, mais quand il donnait son amitié c’était sérieux.
On me rapporta une histoire sur lui. Andron ne l’aurait pas fait, car il n’est pas du genre vantard. Un jour, il jouait au flipper dans un bar. Un mec, le genre casseur, s’approcha. Comme il voulait prendre sa place, il le pressait de dégager au plus vite. Andron continuait à jouer comme si de rien n'était. Cela énerva le gars qui le traita de « pédé ».
Andron s’arrêta de jouer.
— Tu vas voir le pédé ce qu’il va te faire.
Il fit un pas de côté, histoire de feinter et d’un seul coup, il l’étendit à terre.
Je n’ai jamais eu de problèmes avec lui. Il lui arrivait de manquer l’entrainement. En quittant la salle et avant de rentrer à la maison, je partais chez lui.
— Oh ! Monsieur Lacasa, je n’ai pas pu venir. Je vous assure !
Sa mère était une brave femme avec qui j’ai gardé de bonnes relations !
Je me souviens d’un combat à Pau. Andron donnait une leçon de boxe à un gars d’Agen. Au moment de la décision, l’arbitre désigne son adversaire vainqueur ! Ce fut une bronca du public. Fou de rage, je saute sur le ring et je m’en prends à l’arbitre.
— Tu réalises ! Tu sais au moins à qui tu as donné la victoire ?
Hébété par les cris de la foule, et moi prêt à le bouffer, il me désigne Andron. Je lui vociférais :
— Ce n’est pas lui que tu as désigné ! C’est l’autre.
La rectification fut faite et le public se calma. La ville de Pau adorait Andron et le réclamait souvent, car il emballait le public, par son style, sa combativité et ses KO.
Il fit une trentaine de combats avec une seule défaite. En 1960, champion de Guyenne des Coqs (53 kilos) et champion interrégional, il fut battu aux points par Jean Gaston qui remporta le titre de champion de France. Ensuite, il partit au service militaire. À son retour, il vint doucement à la salle puis cessa.
En 1966, il revint. Après 3 combats, il fut champion de la Coupe Atlantique en Plume et le Club remporta la coupe. Après cette dernière victoire et ce titre, il arrêta définitivement.
Quand mes boxeurs faisaient leur combat, je le faisais avec eux en tournant autour du ring, en criant :
— Tends ton gauche ! Toi, le premier ! Tourne, tourne ! Ne te bats pas ! Double ton gauche ! Droite ! Sors de là!... Gauche, gauche… Ouais, c’est ça ; continue… c’est bien !
Tout en donnant mes instructions à mon boxeur, je faisais les gestes comme si l’adversaire de mon gars me faisait face. Autour du ring ou dans mon coin, je faisais souvent le spectacle sans m'en rendre compte, tellement je m’impliquais et je partageais les combats de mes poulains.
Je me faisais rappeler à l’ordre par les juges et l’arbitre. Mais, c’était plus fort que moi !
Témoignage de Jean-Pierre Andron
Mon ancien camarade de club des Girondins de Bordeaux et ami Victor Ojeda a eu une bonne idée de proposer à notre cher entraineur d’écrire avec lui sa biographie. Il y a beaucoup de gens qui ne comprennent pas pourquoi on aime la boxe. Beaucoup pensent que l’on aime se faire mal. Ce n’est pas du tout cela ! On aime gagner et lorsqu’on monte sur un ring on a beaucoup de respect pour son adversaire. La boxe est un sport dur et noble. Je pense qu’il faut être monté sur un ring pour vraiment le comprendre.
Ce livre vous fera découvrir les sentiments avec les motivations des boxeurs et aimer la boxe.
À Monsieur Lacasa
Je voudrais tout d’abord m’adresser à vous Monsieur Lacasa. Je me rappelle mes débuts de boxeur aux Girondins de Bordeaux. C’était en 1957 au stade de Lescure. J’avais un tout jeune entraineur de 23 ans : vous ; monsieur Lacasa Manuel. Je peux vous dire que nous avions tous un très grand respect pour vous. Pour moi, vous étiez mon père spirituel. Un homme pour lequel j’ai eu beaucoup de considération quand je boxais. Malgré mon trac, j’avais une totale confiance en vous dans vos conseils. Vous êtes un monsieur qui a fait plusieurs champions de France. Jusqu’à un âge avancé, vous avez continué à entrainer par amour pour la boxe qui a pris une grande partie de votre vie.
C’est Jean-Pierre Andron, un de vos premiers élèves licenciés qui a mis tout son cœur pour faire cette courte déclaration. Avec tout le respect que je vous dois, recevez, monsieur Lacasa, mes amitiés sincères.
***
Maintenant, je vais faire à l’attention du livre de Monsieur Lacasa une petite biographie me concernant et en mettant en avant, mon cher entraineur. Je vais peut-être me répéter et je m'en excuse. Mais c’est tellement important pour moi.
Je suis né le 14 août 1940 à Bordeaux et j’ai commencé à boxer à l’âge de 16 ans aux Girondins de Bordeaux. Nous étions quelques boxeurs avec le mi-lourd Ben Ali, le plume Abbas, Robert Dio sans oublier mon camarade d’entrainement Manu Escudero qui était un très bon boxeur et un gentil garçon.
Nous avions un jeune moniteur, Monsieur Lacasa Manuel, un très bon entraineur respecté de tous ses boxeurs. Ensuite est arrivé Rabah Khaloufi ; 8 fois champion de France et plusieurs fois médaillé. Un très grand boxeur avec plus de 300 combats.
J’ai fait mon premier combat contre Jean-Pierre Rouet. Un combat très dur que j’ai gagné aux points à la salle Victor Hugo de Bordeaux en 1958. Jean-Pierre à l’époque faisait partie du Club de Floirac. Il se joignit aux Girondins de Bordeaux à partir, si ma mémoire est bonne, de 1960 ou 1961.
J’ai fait mon 13ième combat au casino de Pau que j’ai gagné contre Pierre Langlois qui fut finaliste au Championnat de France. Un très bon boxeur. Avant le combat, monsieur Lacasa m’avait dit :
— Si tu gagnes ce combat, ce sera formidable !
J’ai un merveilleux souvenir de ce dur combat. Je peux dire que la boxe m’a apporté que de bons souvenirs dans tous les domaines de la vie, qu’ils soient sportifs, sociaux ou professionnels.
J’ai fait une trentaine de combats avec une seule défaite devant le champion de France Jean Gaston. Un terrible frappeur. Ce jour-là, j’en ai pleuré. Pour me consoler, Gaston m’a dit :
— Tu as battu Langlois ; moi j’ai fait match nul avec lui !
C’est dire sa gentillesse à mon égard. Ce sont des moments que l’on n’oublie pas. Ensuite, j’ai arrêté la boxe à cause du service militaire. Six ans après, j’ai remis les gants en participant à la Coupe Atlantique de 1966. J’ai fait trois combats pour remporter la finale en Léger. Notre club remporta la coupe.
Mais c’était trop tard. Comme avant, je n’avais pas autant le virus de la boxe. Oui, la boxe m’a apporté beaucoup de joie ainsi que le respect pour les boxeurs et chaque personne.
Monsieur Routis - Le Champion du monde
J’ai un souvenir que je chéris particulièrement et pour lequel je ressens une profonde émotion.
[2]André Routis fut un boxeur français né le 16 juillet 1900 à et mort le 16 juillet 1969. C’est assez extraordinaire qu’il soit né et décédé le même jour. Il devint champion du monde des poids Plume le 28 septembre 1928 au Madison square Garden de New York.
Il détrôna en le battant aux points à la surprise générale. Il conserva son titre le 27 mai 1929 contre Buster Brown qu’il battit par arrêt de l'arbitre au 3ième round.
Le 23 septembre 1929, il s'inclina face à . Après ce combat, il mit un terme à sa carrière qui se solda par 54 victoires, 25 défaites et 7 matchs nuls.
Monsieur Routis revint à Bordeaux. Il acheta un bar au n°33 de la rue du Loup à Bordeaux. Après sa partie de pétanque, il venait à la salle. J’eus le grand honneur de recevoir de sa part plusieurs leçons de boxe. Il me disait souvent qu’avec ma force de frappe, je pourrais être un jour champion de France. J’adorais le raccompagner à sa résidence en voiture. Il me racontait ses combats en particulier celui où il devint champion du monde au Madison square Garden de New York.
André Routis, le champion du monde fait partie de mes plus chers souvenirs : un grand boxeur et un grand homme !
***
Il y a un autre souvenir que je me remémore avec émotion. Au cours de l’année 2000, mon ami et ancien adversaire Jean-Pierre Rouet qui était président du Club de Boxe de Floirac, m’appelle pour me proposer un combat lors d’une réunion de boxe qu’il organise pour le Jubilé de 2000. Je n’en revenais pas, 42 ans après notre premier combat de 1958, il me demande de remettre ça. J’acceptais et nous nous entrainâmes dur pour être à la hauteur.
Le présentateur annonça le combat du siècle. Sous les applaudissements nourris d’un public en délire, nous sommes montés sur le ring accompagnés de la musique de Rocky.
Notre ami de toujours Rabah Khaloufi avec quelques kilos en plus faisait arbitre. Nous commençâmes doucement, mais au fil des trois rounds nous commencions à nous échauffer en retrouvant l’ardeur et la hargne de notre jeunesse.
Je dois dire qu’on nous joua un sale tour. En principe, nous devions faire 3 rounds de 2 minutes et ils annoncèrent 3 rounds de 3 minutes. À la fin du combat, nous faillîmes cracher nos poumons. Cependant, nous tînmes bon et aucun ne s’écroula.
Comme je l’ai dit, je garde que de bons souvenirs de la boxe. Ce Noble Art me procura dans la vie de l’assurance, une manière de voir la vie autrement où plutôt comme un combat qu’il faut à tout prix gagner malgré les coups qui nous tombent dessus.
J’ai fait divers métiers. Je travaillais quelques années, chez Hachette où je commençais comme vendeur au porte-à-porte puis animateur de vente d’un groupe.
Mon responsable disait :
— La vente c’est comme deux boxeurs qui s’affrontent…
Ça tombait bien, je connaissais la question. Expliqué de cette manière, je comprenais parfaitement le principe de la vente.
Ensuite, je me lançais dans l’assurance toujours au porte-à-porte et toujours avec cet esprit de combattant. Alors que j’avais la clientèle requise pour ouvrir mon agence, je préférais prendre un bar : les « Vignerons » sur la route de Toulouse.
Ensuite, je le vendis et j'en pris un autre : le « Robinson ».
On me proposa de changer le nom. Je refusais catégoriquement. Ce nom me convenait parfaitement, car un de mes boxeurs préférés est justement le grand champion des moyens : Ray Sugar Robinson.
Là, j’inventais le « Boule Andron ». Un jeu de boules avec au centre une cible. À 15 mètres, un distributeur de boules. La boule lancée atteignait la cible et selon l’impact marquait automatiquement un certain nombre de points. Dans le mille, c’était le maximum, au fur et à mesure que l’impact s’éloignait du centre, le nombre de points diminuait. Des champions du monde de pétanque s’essayèrent au « BouleAndron ».
Je crois pouvoir dire que dans tous les domaines de la vie, j’ai agi avec cet esprit que la boxe inculque à ceux qui la pratiquent sincèrement.