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Association & Editions Le GANT et la PLUME - Promotion Boxe, Ecriture Culture - Vie Associative - Défense et Justice pour tous
10 juillet 2015

Un Championnat de France de boxe en prison

Boxe à La Farlède (6)

Le Parisien | 21 Nov. 2011, 07h00
C'est une première. Le 30 novembre, le centre de détention de Mont-de-Marsan (Landes) et dix autres prisons* accueilleront les premiers Championnats de France de boxe anglaise et de boxe thaïlandaise. Cette initiative, soutenue par le ministère de la Justice, revient à Larbi Amenzou, moniteur de sport dans l'établissement de Mont-de-Marsan.

« En 2008, j'ai organisé un gala de boxe dans notre centrale, explique-t-il. Les deux années suivantes, avec la direction régionale de Bordeaux, ce gala a eu lieu dans six établissements pénitentiaires. Organiser ce premierChampionnat me remplit de fierté. »
Larbi Amenzou peut compter sur deux parrains pour médiatiser cette compétition sans précédent : Brahim Asloum et Dida Diafat. Champion olympique et champion du monde en boxe anglaise, Brahim Asloum visite assez régulièrement les prisons. « La pratique de la boxe y est répandue car les moyens matériels à mettre en œuvre restent raisonnables, témoigne-t-il. Ce sport permet aux détenus d'effectuer l'apprentissage de certaines valeurs telles que la rigueur, le dépassement de soi et la persévérance. Si on peut leur montrer que la société ne les oublie pas et qu'une fois leur peine accomplie une fenêtre s'ouvre pour eux, on aura gagné. » « Je viens des cités, avoue de son côté Dida Diafat, multiple champion du monde en boxe thaïe, et je ne lâche jamais des gens qui sont dans la difficulté. Aller en prison, c'est dur, mais en sortir se révèle encore plus compliqué. J'essaie d'expliquer qu'à un moment donné il faut pouvoir reprendre son destin en main. »
Cette épreuve, portant le label de Championnat de France, sera arbitrée, jugée et accompagnée médicalement par des officiels des deux fédérations concernées, partenaires attitrées. Les 22 détenus inscrits possèdent tous une licence dans un club. Les 8 boxeurs sacrés recevront un trophée et entreront dans un palmarès. Grâce à la médiatisation de cette initiative, Larbi Amenzou espère attirer des partenaires pour offrir aux vainqueurs de véritables ceintures de champions de France. Comme dans la vraie vie.
 
* Fleury-Mérogis, Roanne, Toulon-la-Farlède, Muret, Poitiers, Eysses, Mauzac, Avignon, Le Pontet, Valenciennes.

La vie fédérale
Le 01 Juin 2011

 

Depuis maintenant deux ans et demi, la boxe a pris ses quartiers dans le centre pénitentiaire de La Farlède dans le Var. L’idée provient de Mohamed Maghraoui de l’ASCM Toulon et d’Andrée Sémelin, la présidente du Comité du Var. Ces derniers ont soumis la proposition d’ateliers pugilistiques en milieu carcéral à Abderrazak Zamouri. Ce dernier a présenté le projet -sur quatorze mois- à la direction de la prison farlédoise. Le projet fut accepté, permettant la pratique pédagogique de cette discipline. Comptant plus de 700 détenus, le centre pénitentiaire varois mis en service en 2004 a fait l’effort, aidé de son sponsor « Le Samouraï », de mettre en place des structures adaptées. En effet, les équipements n’ont rien à envier aux salles de boxe de l’agglomération toulonnaise : un ring neuf en plein milieu du gymnase, une arrière-salle avec sacs et matériel de musculation, une superficie non négligeable, de quoi s’initier au noble art dans d’excellentes dispositions.

A. Zamouri : « les garçons apprennent à se connaître »

Des entraînements de boxe s’y déroulent deux fois par semaine, les mercredis et jeudis matin, la discipline étant le leitmotiv sine qua none de cette activité. Abderrazak Zamouri confirme : « Les séances d’entraînement sont très cadrées. Les prévenus n’y ont pas accès. Seuls les détenus ayant un comportement exemplaire ont le droit d’y participer. Ils sont actuellement 18 alors qu’une centaine s’était inscrite. Si l’un d’entre eux vient à déraper, il est automatiquement suspendu plusieurs mois. Généralement, cela se passe très bien. Les garçons apprennent à se connaître. Pour certains, cette activité les aide à s’acheter une bonne conduite. Auquel cas, notre satisfaction est grande. Nous avons la chance d’avoir quelqu’un comme Mohamed Maghraoui qui s’investit deux fois par semaine sur les lieux. » nous confiait-il. Il est facile de comprendre le bien fou de cette activité pugilistique chez la plupart des prisonniers. Au début du mois d’avril dernier, c’est l’ancien champion de France super-léger Mathieu Dubroeucq qui dirigea la séance sous le regard attentif de Mohamed Maghraoui. Alain Ruocco, Frédéric Seillier, Jérémy Parodi, Andrée Sémelin Mehdi Nekaies, Capucine Pauchet et Faïsal Ibnel Arrami étaient aussi présents sur place pour encadrer cette séance si particulière. Les détenus ne l’ont certainement pas oubliée. Notamment Ramzi Zaiter qui boxa récemment en amateur sous les couleurs de l’ASCM ou encore le vice-champion de Provence novice Sébastien Goitre, lui aussi licencié dans le club-partenaire toulonnais et dont le comportement et le parcours pugilistiques 32 ans ravissent autant Mohamed Maghraoui que ses pairs. 

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