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1 septembre 2015

Joe Louis, premier héros noir du sport américain

 

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https://portraitsdesportifs.wordpress.com/2010/11/19/joe-louis-premier-heros-noir-du-sport-americain/

Aux côtés de boxeurs comme Muhammad Ali, Mike Tyson, Rocky Marciano ou Larry Holmes, Joe Louis compte parmi les plus grands poids lourds de tous les temps. Il a été désigné boxeur du siècle en 1981.

 


Carrière du Brown Bomber

Joseph Louis Barrow naît à LaFayette, Alabama, le 13 mai 1914. Sa carrière de boxeur professionnel débute en 1934. Surnommé « The Brown Bomber », il décroche en 1937 le titre de champion du monde des lourds, qu’il conservera jusqu’en 1949. Pendant cette période il défend son titre à 25 reprises et prend l’habitude de mettre ses adversaires au tapis dès les premiers rounds. Joe Louis détient  de très loin le record du nombre de défenses du titre de champion du monde.

« Every time I hear the name Joe Louis my nose starts to bleed » (Tommy Farr)

Joe Louis était un formidable puncher. Tommy Farr, un boxeur britannique qui a croisé sa route, a déclaré à son sujet : « chaque fois que j’entends le nom de Joe Louis mon nez se met à saigner ». Les plus grands boxeurs le considèrent comme le meilleur poids lourd de l’histoire de la boxe. Ali le considère comme « le plus grand », Frazier comme « le meilleur poids lourd de l’histoire », tandis que Foreman estime qu’il « n’y a jamais eu de meilleur boxeur que Joe Louis ». Sur un total de 71 combats, Joe Louis totalise 68 victoires dont 54 par KO. Parmi ses 3 défaites, la première s’est produite en 1936 lors d’un combat qui l’opposait à Max Schmeling, icône de l’Allemagne nazie. L’Américain, dont les yeux étaient plus fragiles que les poings, aurait été gêné par un éclairage trop puissant et a perdu par KO au 12ème round. Louis tiendra sa revanche sur Schmeling deux ans plus tard lors d’un combat devenu mythique, gagnant par KO dès le premier round, après seulement deux minutes et quatre secondes (voir l’intégralité du combat Louis-Schmeling de 1938). Les deux hommes vont par la suite devenir de proches amis. Schmeling a même participé aux frais d’enterrement de Louis. Cette amitié qui lie un athlète noir américain à un athlète issu de l’Allemagne nazie n’est pas sans rappeler l’amitié entre Jesse Owens et Luz Long (voir l’article Luz Long : un conseil qui vaut de l’or).

Le « paradoxe Louis-Schmeling »

En déclarant en 1937, peu de temps après être devenu champion du monde des poids lourds, qu’il ne « méritera jamais ce titre de champion avant d’avoir battu Schmeling », le boxeur américain Joe Louis met en lumière la spécificité de l’industrie du spectacle sportif vis-à-vis des autres industries. Le moteur de l’industrie du spectacle sportif, c’est l’équilibre compétitif.

L’intérêt du sport réside en grande partie dans l’équilibre des forces en présence, qui garantit l’incertitude du résultat. Alors qu’une entreprise a tout intérêt à éviter la compétition frontale avec la concurrence et recherche une position de monopole, un sportif (ou une équipe) doit au contraire constamment se mesurer à d’autres sportifs (ou équipes) au risque d’être battu. Et plus l’affrontement paraît équilibré, plus le spectacle plaît aux spectateurs et attire la convoitise des diffuseurs. L’idée d’un monopole absolu est une absurdité dans la sphère du spectacle sportif. Ce phénomène est désigné en économie du sport par l’expression de « paradoxe Louis-Schmeling ». En effet lorsque après une série de victoires écrasantes Joe Louis connaît face à Max Schmeling la première défaite de sa carrière professionnelle, l’intérêt autour du boxeur américain va paradoxalement rapidement augmenter, et ses revenus également. Ainsi, lorsque les deux boxeurs se retrouvent deux ans après leur première confrontation, ce ne sont pas moins de 80.000 spectateurs qui sont présents au Yankee Stadium pour assister au combat.

 

Joe Louis meurt en 1981 à Las Vegas. Il est l’un des premiers noirs américains à être devenu un héros national. A Détroit, ville dans laquelle il a grandi et longtemps résidé, un mémorial a été érigé en son honneur. L’équipe de hockey de la ville, les Red Wings de Détroit, évolue sur la glace du Joe Louis Arena.

 

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